Plus je reçois des patients venant demander une psychothéparie dans le CMP d'un hopital public, plus je pense que le dialogue, les interventions actives, les conseils parfois , les injonctions (rarement), l'humour (souvent) sont infiniment plus fructueux que la simple écoute certes bienveillante mais presque muette d'interminables associations. Un jour, il faudra que je me décide à parler de ma façon de travailler avec les patients. La première chose, en tout cas: établir un contact et pour cela prendre ce que le patient amène. Ne jamais lui demander autre chose dans un premier temps que ce qu'il amène. Cela parait frappé au coin du bon sens? On sait que la psychanalyse, les psychanalystes se méfient du bon sens. On me demande mes références théoriques: je pourrais dire la psychanalyse lacanienne+ Winnicott/Anzieu/Bion+ la psychiatrie phénoménologique. Sauf que tout cela n'est jamais thématisé quand je travaille. Par ailleurs, il ne s'agit pas du tout d'ecclectisme puisque depuis très longtemps, je m'efforce de penser une articulation qui me parait necessaire entre ces courants hétérogènes.
J'hésite de moins en moins à envoyer un patient vers un comportementaliste si je pense que c'est ce qui le tirera le mieux d'affaire. Et surtout, je ne crois pas qu' "attaquer directement le symptôme" soit toujours une mauvaise chose. Tout dépend. Il y a des symptômes tellement invalidants dans la vie quotidienne qu'il vaut mieux apporter une amélioration le plus rapidement possible , et là je crois que TOUS les moyens sont bons. Enfin, je suis convaincue qu'il est rare que payer de sa poche améliore considérablement les choses. Cela peut arriver, c'est tout.
à suivre...
dimanche 18 juillet 2010
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