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vendredi 6 août 2010

Réunions à l'hopital de jour.

Le mot le plus employé au cours des réusions: adapté. 
Et bien sûr: pas adapté.
La clinique a intégralement disparu.
On parle des patients avec dérision. Une certaine condescendance. Du mépris qui ne s'avouera jamais.
Les patients font preuve de mauvaise volonté, refusent de s'adapter au cadre.
Le cadre de l'hopital de jour.
Misérable.
Etriqué.
Poussiéreux.
Gaité fadasse.Bonne humeur pleine de bonne conscience. Une collègue me fait penser à une description de Gombrowicz dans Ferdydurke: c'est une femme qui sort des toilettes, droite, le visage lisse et l'air satisfait du devoir acompli...je ne retrouve pas la page.

Un cadre de fonctionnaire pour des fonctionnaires.
Le fils d'une patiente travaille.Bonne nouvelle?
que nenni!
-mais quand même il ne fait que des petits boulots!
Et alors?

L'idéologie dominante est tristement simple et claire: il faut se tenir en tenant une place dans la société, grâce entre autre à un bon travail.
Pas seulement.
Il ne s'agit pas d'avoir des relations amoureuses fluctuantes.
Non il faut de la STABILITE;
Et il faut s'alimenter correctement.
Depuis des mois revient sur le tapis le problème que pose à certains le fait qu'un patient s'achète des livres. Au lieu de s'acheter de la bonne nourriture équilibrée.

Il faut aussi ranger ses affaires.
Parce que attention, sinon, on va de voir faire un signalement.Le désordre attire la saleté et la saleté attire les rats.
...
Après quelques observations factuelles sur un patient: on conclut.C'est monsieur machin.C'est lui! C'est lui tout craché.
Voilà.
On dit beaucoup voilà.
Voilà, veut dire, il n'y a pas à développer, c'est comme ça, on le(la)  connait.Il est toujours. Il est encore.
Pas d'étonnement en vue, de surprise.
Il y a une étude passionante d'un grand linguiste, Henri Adamczewski sur la différence entre voici et voilà. Le premier ouvre, le second ferme. Je ne vais pas entrer dans le dét ail, on peut lire Le français déchiffré (par exemple).
Mardi dernier, accablement. Les collègues se font beaucoup de souci pour leur notes. Il y a eu une sorte d'altercation entre deux "camps", l'un bras droit de la chef de service, l'autre, je ne sais pas. Les jenesaispas s'inquiètent. Pour leurs notes.

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